Marcolin et LVMH bientôt réunis dans une co-entreprise
C'est donc officiel, une joint-venture va bientôt voir le jour à l'initiative du lunetier italien et de LVMH. Première pierre d'un "partenariat privilégié".
Il y a donc bel et bien un rapprochement à l'oeuvre entre Marcolin et LVMH. Il va prendre la forme d'une co-entreprise, dont 51 % seront détenus par le groupe de luxe et 49 % par le fabricant italien. Si les contours de ce projet, et son échéancier, ne sont pas encore définitivement établis, on sait en revanche que la future entité se concentrera dans un premier temps sur la fabrication des collections Céline et Louis Vuitton. Ce faisant, Marcolin deviendra le "partenaire privilégié de LVMH dans le secteur de la lunetterie". Dans cette perspective, l'accord prévoit, selon l'AFP et Reuters, que Marcolin lance une augmentation de capital de près de 22 millions d'euros réservée à LVMH, opération au terme de laquelle le groupe de luxe détiendra une participation à hauteur de 10% dans la société italienne. Ce qui vient confirmer les rumeurs de début d'année, et repose la question de l'impact sur Safilo qui, rappelons-le, détient plusieurs licences LVMH. À la question de savoir si Safilo pourrait éventuellement se passer des contrats avec LVMH, sa présidente Luisa Delgado a fait ce commentaire à nos confrères des Échos, en début de semaine : "Safilo détient 25 licences de montures. Chacune a des dates d'échéances et mon rôle est de gérer ces plannings. Nous avons 5 licences avec LVMH. Céline va s'interrompre fin 2017 et, bien sûr, nous le regrettons. Dior vient d'être renouvelé jusqu'en 2020. Fendi court jusqu'en 2022, Givenchy 2021 et Marc Jacobs 2024. L'ensemble représente environ 340 millions d'euros de chiffre d'affaires. Ma mission n'est pas de remplir le réservoir, quand une licence s'interrompt, mais de suivre les tendances du marché. Après le départ de Gucci, que nous vendions dans 40 000 points de vente, nous n'avons pas cherché un remplaçant. Nous sommes en quête de petites marques à fort potentiel qui répondent aux attentes des Millennials (ceux qui sont nés entre 1980 et 2000_ndlr). Aujourd'hui, je reçois 2 à 3 demandes de licences par semaine".
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