Programmées du 6 au 11 juin, les Journées de la Vision rencontrent un écho certain auprès du public et son audience chez les médias généralistes va grandissante. Depuis sa création en 2005, la manifestation se porte bien. Elle se porterait mieux encore si les opticiens se mobilisaient davantage.

"Cet événement ne peut avoir de résultats que si le maillon essentiel de l'opération - l'opticien - joue pleinement le jeu", souligne Bertrand Roy, le président de l'Asnav, que nous avons interrogé. Or, la dernière édition a connu quelques ratés. Certains opticiens censément partenaires de cette opération, et qui à ce titre sont répertoriés sur le site de l'Asnav, ont parfois refusé de pratiquer les tests d'aptitudes visuelles prétextant un manque de temps. "Une dérobade" que Bertrand Roy juge regrettable. Et qui a valu à l'association quelques courriers de mécontentement. "C'est tout de même dommage, déplore Catherine Jégat, cheville ouvrière de l'événement, que les clients sortent déçus d'un premier contact avec l'opticien." Une façon de dire que ceux qui s'engagent dans cette manifestation ne peuvent faire l'économie d'un réel professionnalisme. D'autant plus à l'heure où la profession cherche à soigner sa réputation passablement écornée ces dernières années et encore hier, dans un documentaire accusateur sur France 5. C'est pourquoi l'Asnav appelle à faire de ces Journées de la Vision un moment de réelle exemplarité. "C'est, estime Catherine Jégat, l'occasion de prendre le contrepied des reportages à charge". Il en va de l'image des opticiens comme professionnels de santé. CQFD.