Le rapport « Les métiers en 2030 » prévoit un fort besoin d’opticiens
Co-réalisé par la Dares et France Stratégie, deux entités publiques, le rapport intitulé « Les métiers en 2030 » évoque la profession d’opticien parmi les secteurs où les besoins de recrutement seront importants à l'avenir.
Anticiper les besoins de recrutement des employeurs tout en pointant les déséquilibres potentiels entre ces besoins et le nombre d’entrants sur le marché du travail dans chaque branche, telle est, en substance, la vocation du rapport « Les métiers en 2030 », conjointement réalisé par la Direction de l'Animation de la recherche, des Études et des Statistiques (Dares) et France Stratégie. Pour mémoire, l’une dépend du ministère du Travail et l’autre est une entité rattachée au Premier Ministre. Dans ce document, les opticiens sont mentionnés à plusieurs reprises. En raison du vieillissement de la population française, qui nécessite une prise en charge paramédicale et/ou sociale, les professions paramédicales - dont l'optique - sont appelées à prendre toujours plus d’importance à l’avenir. Selon ses projections, le rapport évalue à 40 000 le nombre d’emplois supplémentaires qui pourraient être créés, au global, chez les opticiens mais aussi les psychologues, les kinés ou encore les techniciens de laboratoires d’analyse médicale à l'horizon 2030. Dans un contexte où le nombre des personnes en perte d’autonomie va grandissant, l’activité d’opticien itinérant - qui n’est toutefois pas nommément citée dans le rapport - devrait être en particulier plus que favorablement positionnée…
On apprend aussi dans ce rapport qu’il y a régulièrement du mouvement au sein des professions paramédicales considérées au sens large. Davantage, en tout cas, qu’on ne serait d’abord tenté de le croire. Si la presse pro se fait souvent l’écho des reconversions d’opticiens (qui quittent sinon définitivement le secteur, du moins l’activité classique en magasin), on aborde moins, en revanche, la mobilité qui existe entre des métiers dits de techniciens paramédicaux. Ce qui laisse supposer que, par un effet de vases communicants, l’optique perd peut-être autant de professionnels, du fait de leur reconversion, qu’elle en attire d’autres, en provenance de domaines relevant de la (grande et diversifiée) famille du paramédical. De ce fait, le vivier des nouveaux opticiens va bien au-delà des seuls jeunes diplômés.
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