En matière thérapeutique toutes les formes de DMLA n'étaient pas, jusqu'à présent, traitables. Mais des recherches américaines pourraient ralentir l'évolution de la forme dite "sèche", l'une des plus handicapantes.

800 000 personnes en France vont être concernées par cette nouvelle médicale. On le sait, la dégénérescence maculaire liée à l'âge - abrégée DMLA - est une maladie de la vue qui touche plus d'un million de personnes dans notre pays, souvent après 60 ans. Elle détruit peu à peu le centre de la rétine et elle existe sous deux grandes formes, la forme humide à évolution rapide et la forme sèche plus lente mais tout aussi destructrice. Des thérapies existent pour stopper l'évolution de la forme humide (qui concerne 200 000 personnes) mais aucun traitement n'est disponible contre la forme sèche qui affecte, quant à elle, la vie et le quotidien de 800 000 personnes. Ou plutôt il n'existait pas. L'AFP nous apprend que les autorités américaines ont donné leur feu vert à un essai clinique de traitement de la dégénérescence maculaire sèche à l'aide de cellules souches sur des personnes âgées. En novembre dernier, la Federal Drug Administration (à peu près l'équivalent de notre Ministère de la Santé américain) avait déjà donné l'autorisation à l'entreprise ACT - Advanced Cell Technology - de tester un traitement pour combattre la maladie de Stargardt. Cette forme de rétinopathie pigmentaire dont les effets visuels sont comparables à la DMLA se déclare durant l'enfance ou l'adolescence. ACT lancera son essai clinique sur la DMLA aux Etats-Unis sous peu et attend les accords des autorités européennes pour mener parallèlement des tests cliniques en Europe. L'association Retina France, qui œuvre au niveau français contre ces maladies de la vue et a versé pas loin de 19 millions d'euros à la recherche dans ce domaine, estime que ces avancées thérapeutiques sont de toute première importance.