[Exclu] Trois questions à la créatrice de Chamoisines, un podcast consacré à la filière visuelle
Elle a 23 ans, un esprit d'initiative et de l’énergie à revendre. Longtemps sur Toulouse, aujourd’hui sur Paris, l'opticienne Inès Philippart (photo) a eu la bonne idée de lancer en mai 2022 un podcast qui donne à voir - et aussi à entendre, donc - la diversité de la filière visuelle. Dans "Chamoisines" - c’est l’intitulé de son émission -, elle reçoit des invités aux profils et aux parcours différents au sein du monde de la vision, au sens large. Les uns issus de la distribution ou de l’enseignement, les autres de l’industrie ou acteurs des 3 O. Une façon de passer en revue et de découvrir toutes les expériences professionnelles possibles dans le secteur...
Fréquence Optic : Inès Philippart, vous est à l’origine de "Chamoisines", un podcast exclusivement consacré à la filière visuelle*. Quel est votre parcours ? Comment en êtes-vous arrivée à créer ce podcast, il y a un an ?
Inès Philippart : Opticienne de formation, j’ai poussé, après mon BTS, jusqu’en licence puis master. Je travaille aujourd’hui en cabinet, sur Paris. Au moment où je me suis orientée vers ce cadre d'exercice, j’aurais aimé trouver un podcast comme celui-là pour, justement, m’aider à connaître toutes les options qui se présentaient à moi. Car le métier d’opticien ne se résume pas à la seule pratique en point de vente. Quand on est opticien diplômé, il existe toutes sortes d’autres possibilités pour évoluer au sein de la filière. C’est cette diversité que j’ai voulu valoriser. Aller à la rencontre de tous les acteurs du secteur, opticiens mais pas seulement, c'est ce qui m'anime. Ce qui est tout aussi important pour moi, c’est de rester libre du choix de mes interlocuteurs.
Justement, quelque 25 invités ont déjà pris la parole à votre micro. Comment les choisissez-vous ?
L’idée, j'insiste, c’est vraiment de s’entretenir avec des personnes très différentes de par les fonctions qu’elles occupent. La notoriété n’est pas un critère systématique. Je cherche un équilibre entre des interlocuteurs ayant une certaine notoriété et des gens qui ne sont pas connus. Au début du projet, j’ai d’abord sollicité mon cercle professionnel. Par le relationnel, plusieurs personnes de ma connaissance ont accepté de se confier sur leur parcours. Puis, grâce au bouche-à-oreille, le cercle s’est élargi jusqu’à des figures connues du secteur, qui m’ont toujours accueilli avec intérêt et bienveillance. Le prochain invité, ce dimanche, ce sera par exemple Maxime Balouzat, l’opticien de l’année 2021. Je ne veux pas trop dévoiler le contenu du podcast mais il y déclare notamment qu’il aimerait bien entendre s’exprimer Alain Afflelou. Ça me ferait vraiment plaisir, évidemment, qu’une personnalité aussi emblématique et renommée que Monsieur Afflelou accepte un jour de prendre la parole à mon micro !
À l’heure où l'on parle beaucoup des problèmes de recrutement dans la profession, votre podcast entend-il avoir une vraie fonction informative ?
Comme je le disais en commençant, j’espère vraiment apporter des témoignages sur la variété des profils, des postes et des parcours qui existent au sein de la filière visuelle, considérée dans son ensemble. Il y a un déficit d’informations sur cette diversité et je crois que, parfois, certains opticiens notamment quittent définitivement le secteur faute de savoir comment ils pourraient à l'avenir évoluer en son sein. Or on peut évoluer professionnellement et se reconvertir, grâce aux formations notamment, mais tout en restant dans cette filière, qui est riche, belle et passionnante.
* Ce podcast est à retrouver gratuitement sur toutes les plateformes d'écoute : Apple podcast, Deezer, Google podcast, Spotify.
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