Le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) a présenté les résultats de la 2ème édition de son étude "Les Français et leur santé visuelle", réalisée par Ipsos.

Ils sont 3 000 à avoir répondu à la 2ème enquête "Les Français et leur santé visuelle"*, réalisée par l’institut Ipsos pour le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF). Ce qu’il faut en retenir ? D’abord que la préoccupation des Français pour leur santé visuelle progresse (59 % désormais contre 57 % en 2022). Logique, quand on sait que 3 Français sur 4 déclarent porter des solutions correctrices, lunettes ou lentilles. Cette proportion de porteurs augmente évidemment avec l’âge : 49 % des 18-24 ans sont équipés, et jusqu’à 89 % pour les 55-75 ans. On notera que si les lunettes demeurent, et de loin, l’équipement correcteur le plus plébiscité par les amétropes, la contactologie semble avoir de plus en plus la faveur des porteurs. L’étude parle même de « boom » du taux d’équipement dans la plupart des tranches d’âge comparativement à 2022 : de 23 à 31 % pour les 18-24 ans et de 26 à 31 % pour les 25-34 ans.

S’agissant ensuite du parcours de soins, les porteurs continuent de s’adresser à l'ophtalmologiste en priorité. Pour 75 % d’entre eux, le spécialiste reste en effet l’interlocuteur recherché en premier lieu. « Le nombre de répondants qui déclarent s’adresser en priorité à leur médecin généraliste reste stable (5 %) et de moins en moins de Français choisissent de s’adresser directement à un opticien (12 % contre 14 % en 2022). Les orthoptistes, quant à eux, comptabilisent 2 % des répondants, mais 4 % entre 18 et 44 ans », détaille la synthèse Ipsos.

Concernant l’obtention d’un créneau de consultation chez l’ophtalmo, près de la moitié des sondés estime à plus d’un mois le délai d’attente normal pour un rendez-vous sans urgence, situé idéalement à moins de 30 minutes de chez eux pour 65 % d’entre eux. Dans le détail, un tiers des Français (35 %) irait jusqu’à 45 minutes ou plus de temps de trajet.

Enfin, sur le thème du 100 % Santé, 78 % des personnes interrogées ont déjà entendu parler de ce dispositif pour les lunettes. Toutefois, seuls 21 % des porteurs en ont bénéficié et 15 % dans le panier A sans reste-à-charge. « Ce taux est plus important auprès des plus jeunes (28 %) ou des CSP- (18 %) », précisent les auteurs de l’étude.  

Commentant les résultats de cette nouvelle étude de son partenaire Ipsos, le Dr Thierry Bour, à la tête du SNOF, estime qu’elle « confirme les remontées terrain : l’ophtalmologie est en train de devenir une des spécialités les plus accessibles. Fruits des efforts de la filière, les besoins réels des Français en matière d’accès et de délivrance d’équipements optiques sont aujourd’hui satisfaits sur une grande partie du territoire ». « Par ailleurs, il faut se donner le temps d’évaluer les effets des nouvelles mesures prises en faveur des orthoptistes », déclare-t-il aussi, évoquant ici l’entrée en vigueur récente du droit de primo-prescription accordé à cette profession. « L’heure n’est donc plus à la multiplication anarchique des propo­sitions d’accès "innovants" mais bien de continuer à assurer une prise en charge satisfaisante des patients avec le maximum de sécurité sanitaire et un suivi médical correct. Pour leurs problèmes oculaires, les patients ont besoin avant tout de voir des ophtalmolo­gistes et en vrai ! », conclut-il, non sans égratigner au passage, dans une allusion transparente, la téléconsultation dans des lieux commerciaux, dispositifs auxquels il s’oppose fermement.

* Étude réalisée en ligne du 6 au 11 avril auprès d’un panel de 3 000 répondants âgés de 18 à 75 ans représentatif de la population française selon la méthode des quotas.

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