Cour des comptes : les audioprothésistes partiellement entendus
Comme beaucoup, l'Unsaf, le syndicat des audioprothésistes, a été auditionné par la Cour des comptes. Et comme beaucoup, il se déclare moyennement satisfait de ce qui apparaît au final dans le rapport.
Lors de la préparation du rapport sur l’Application des Lois de Financement de la Sécurité Sociale, le Syndicat National des Audioprothésistes – Unsaf - a été, comme beaucoup d'autres, consulté par la Cour des comptes. Mais, à l'arrivée, le contenu du rapport ne lui convient que très partiellement. La direction du syndicat estime tout d'abord que "l’amalgame entre l’optique et l’audioprothèse est intellectuellement malhonnête. Bien qu’étant des activités différentes, l’optique et l’audioprothèse ont été associées dans le rapport de la cour des comptes". Et l'Unsaf de relever encore, pour le déplorer, que "toutes les références à des études, citées dans le rapport, ne concernent que l’optique ; notamment en ce qui concerne « l’opacité des prix », les « marges des intervenants » et la « phase de distribution »". L'Unsaf regrette ainsi que "cet amalgame ait été très souvent repris" dans les médias généralistes, mettant "au même niveau l’optique et l’audioprothèse, générant ainsi une confusion auprès des patients".
Cependant, tout dans ce rapport n'est pas critiquable aux yeux de l'Unsaf. D'un autre côté, en effet, la direction du syndicat audio dit se féliciter "que la Cour des Comptes reconnaisse pleinement l’audioprothèse comme une priorité de santé publique". De même, l'organisation se montre plutôt satisfaite des convergences qui apparaissent entre certaines recommandations de la Cour des comptes et des propositions formulées par l'Unsaf. Pour ne prendre qu'un seul exemple, l'institution recommande de rendre les contrats responsables plus exigeants et sélectifs en fixant des plafonds aux dépenses prises en charge de l’audioprothèse, ce qui s’inscrit pleinement dans le souhait de l'Unsaf. "Elle propose en effet aux pouvoirs publics de mettre en place des tarifs négociés accessibles au plus grand nombre. Une offre de qualité à prix fixe pourrait être proposée à côté des prix libres. Un consensus devra s’établir entre les prix planchers de certains réseaux (700€) et le prix moyen du marché (1535€)", commente l'Unsaf.
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